Bon, autant être honnête jusqu’au bout : je me fais régulièrement traiter de radicale.
Et non-encartée en plus.
La politique française se résume depuis des années à un double discours creux dans lequel je ne me reconnais plus. Et d’une.
Radicale - c’est un mot magnifique qui veut dire "à la racine".
Tout perchés que nous sommes là-haut dans nos cerveaux, nous en oublions la racine des choses les plus simples et c’est ainsi qu’une attitude écologique nous apparaît comme une mode alors que nous vivons une crise du vivant sans précédent.
Copier-cloner from louis rigaud on Vimeo.
... et c’est ainsi que nous nous promenons au milieu de ce désastre permanent, sans empathie, coupés des racines, de mot vide en concept insignifiant.
Nous ne voyons pas cette crise de notre environnement parce qu’on nous en présente des images, des reflets. Pour l’instant en France elle nous touche relativement peu directement, ou très ponctuellement ou dans des marges floues. Ailleurs dans le monde pourtant elle frappe dur.
Le choix de l’écologie en tant que valeur centrale (pas forcément incarnée par un parti) nous est donc actuellement présenté comme un gadget, une option, d’autant plus crispante je trouve que, vous je ne sais pas mais moi et quelques autres, nous saturons avec les mots "bio", "éco", "citoyens", etc. C’est à donner envie de ne plus rien dire.
Comment échapper à cette crise du langage est aussi un vaste chantier ! Reste donc à faire, et à nommer clairement les choses, à redevenir visibles dans la rue, sur les étoiles, dans les bureaux, dans l’art, à la ville comme à la campagne, à occupy toute l’année !
Ne vous revendiquez de rien, n’essayez de convaincre personnes, faites les choses, c’est tout et gardez précieusement vos mots pour les indispensables manifs et pétitions.