Savez-vous ce que c’est que le DIY ?
En anglais "do it yourself" - "faites-le vous-mêmes".
Il faut donner un nom à cela parce que par chez nous dans l’hémisphère nord c’est devenu, comment dire, exotique de faire des choses soi-même.
Or ma conviction intime c’est que le futur, si futur il y a pour notre espèce humaine, est là : entre nos mains.
Cela ne veut pas dire renoncer au politique, sûrement pas.
Cela veut dire admettre une fois pour toute que ceux qui s’agitent sur la scène médiatiquement politique ne font pas de politique : ils préservent leurs intérêts.
Leur tourner le dos, les laisser se détruire jusqu’à plus soif, et essayer de vivre autre chose en composant avec la déréliction de cette tragédie.
Et commencer à refuser de continuer à acheter tout fait à l’autre bout de la planète, reprendre possession de nos mains, de nos moyens. Et même si ce n’est pas parfait, tant pis !
Il y a donc une mouvance qui n’est déjà plus dans les marges et qui monte comme une vague - celle du DIY/faites-le vous-mêmes.
Nos mains ont su maîtriser le feu, la poterie, la roue, les techniques de l’acier et du nucléaire, nos mains savent construire des bombes et bercer des enfants.
Alors le DIY c’est comme une pelote que l’on déroule, vous verrez c’est génial : vous pouvez commencer par n’importe quoi (faire vos vêtements, cuisiner...) et ça peut vous emmener très loin (produire votre énergie...).
En Inde, le Barefoot college, aux USA le réseau Open source ecology, et tant d’autres fabriques de "makers".
Et l’on arrive même à des choses étonnantes comme le réseau des villes en transition. Qui n’attendent pas que ça se décide et que ça se fasse pour eux sous les ors des salons politiques, qui retroussent leurs manches et prennent leur avenir en main.
Sur Paris : Ateliers d’écologie pratique