C’est une définition possible de ce que les Anglais appellent le "greenwashing" : on ajoute trois éoliennes, une centaine de panneaux photovoltaïques made in China, on importe les poires bio d’Argentine et roule ma poule nous voilà top renouvelables, bio & co.
Du grand n’importe quoi évidemment qui consiste à repeindre le tout en vert sans remettre en question une seconde tous les aspects destructeurs du système actuel.
C’est ce qui se mijote en Crète. Là où la civilisation minoenne a vu le jour, là où Henry Miller écrivit ses plus belles pages du Colosse de Maroussi, là où le linéaire A et le linéaire B furent nos balbutiements d’écriture, là où dansait le Zorba de Kazantzakis et où le Greco apprit la peinture.
La Crète, déjà bien défigurée par les programmes immobiliers touristiques des décennies passées, s’apprête à recevoir le coup de grâce avec un grand délire énergétique vert, soit disant "propre" qui revient à détruire tout ce qui reste de sauvage et beau pour créer un grand parc électrique renouvelable. D’autres solutions ? Évidemment qu’il y en a, mais tellement moins lucratives...
C’est du même goût que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou la poignée d’emplois créés par Monsanto dans l’Aude : un micro-bénéfice comme un sparadrap sur une jambe amputée pour un méga-désastre environnemental derrière parce que tu ne pourras pas remarcher comme avant avant longtemps.
Amoureux de la Grèce ou simples passants, lisez l’article d’Okeanos et signez la pétition en bas de page - merci !